THE INMATES : THE ALBUMS 1979-82

Disc 1 (43:02)

 

FIRST OFFENCE (1979)

  1. Dirty Water
  2. Love Got Me
  3. Mr. Unreliable
  4. The Walk
  5. I Can't Sleep
  6. Jealousy
  7. Three Time Loser
  8. You're The One That Done It
  9. Midnight To Six Man
  10. Jeanie Jeanie Jeanie
  11. If Time Could Turn Backwards
  12. Back In History
  13. I Can't Stop
    Bonus tracks :
  14. Danger Zone
  15. Talkin' Woman

Review (AllMusic)) : In 1979, various punk and new wave bands were engaging in 1960s worship -- everyone from the Ramones to Blondie to the B-52s was putting their own spin on 1960s music, whether it was British Invasion rock, surf rock or the girl-group sound. But while those artists were combining something old with something new, the Inmates were retro all the way. New wavers and punks might have appreciated the rawness of First Offense, the Inmates' debut album of 1979, but this LP is neither punk nor new wave. Usually sounding like it could have been recorded around 1964-66 instead of in 1979, First Offense is an unapologetic throwback to the British Invasion rock of the early Rolling Stones (we're talking Brian Jones-era Stones!), the Kinks and the Who. The British band doesn't get into psychedelic rock at all, and its preference is for the more bluesy and R&B-influenced recordings that those rockers made in the 1960s. From covers of the Standells' "Dirty Water" and the Pretty Things' "Midnight to Six Man" to remakes of Arthur Conley's "Love Got Me" and Don Covay's "Three Time Loser," First Offense is about as derivative as it gets. But it's also rockin' and highly infectious -- even when you're thinking about how ultra-derivative the music is, you'll find yourself patting your foot and singing along. First Offense is retro in the good sense.
Review (Forces Parallèles) : Avec cette pochette caractéristique des sixties lorgnant sur certains disques des Stones, The Inmates s'inscriront durablement dans le répertoire du Pub Rock et du British Garage dès 1979. La formation voit le jour suite à une petite annonce rédigée par le chanteur Bill HURLEY parue dans la revue anglaise Melody Maker en novembre 1977. Suite à cette annonce pour le moins étonnante, mais rien n'étonne au pays de la Perfide Albion, Hurley est rejoint par les guitaristes Peter Staines (alias Peter Gunn) et Tony Oliver et le bassiste Ben Donnely. Ces trois-là se connaissent bien. Ce sont des transfuges des Cannibals. Après divers balbutiements, les quatre rockers choisissent le batteur Paul Turner. Mais les baguettes seront souvent sujettes à discordes dans le groupe. Admiratif du film « Jailhouse Rock » (Le Rock Du Bagne »), Hurley et ses nouveaux copains prennent le nom des INMATES (Les Taulards) et commencent à se produire dans les pubs du pays. La rumeur prétendait que le groupe avait choisi ce nom à la suite d'un premier concert dans un pénitencier. Si le groupe s'est illustré lors de concerts donnés dans de nombreuses prisons anglaises, cela n'a rien à voir avec leur nom de scène. Et pourtant, on ne peut s'empêcher de voir un rapprochement avec l'univers du mitard. Bill Hurley avait chanté au sein de Ronnie & The Biggs, un groupe obscur qui faisait toutefois référence à Ronnie Biggs, l'un des auteurs de l'attaque du train Glasgow/Londres. Le succès du single « Dirty Water » édité par Soho Records incite une autre firme à s'intéresser au groupe. Radar rachète les droits du single et décide de passer à la vitesse supérieure. La formation est confiée à Vic Maile. Producteur, ingénieur du son, Maile a le vent en poupe, il a enregistré et produit de belles pièces : « Down By The Jetty », « Malpractice » (Dr. Feelgood), « Teenage Depression » (Eddie & The Hot Rods) ou bien encore « V2 » des Vibrators. Les Inmates, épaulés par le batteur Eddie Edwards issus des Vibrators, retournent en studio avec quelques titres dans leurs valises. « First Offence » (« Premier Délit », encore une histoire de taulard) apparaît dans les bacs en octobre 79. La France, souvent à la traîne, ne découvre l'album que quelques mois plus tard. Chez nous, LIO passe en boucle à la radio avec son Banana Split, tandis que FRANCE GALL s'époumone sur un gars qui joue du piano debout. Evidemment, en rapport aux titres précités (il y en a eu certainement de bien pires. A noter que je n'ai rien de particulier contre les chanteuses citées, ce ne sont que des exemples), « First Offence » se situe à des années lumières. Gros Rock aux confins du Pub Rock, du Garage et de la Soul, Les Inmates allaient marquer toute une génération. The Inmates ouvrent la porte de leur cellule avec « Dirty Water », hit des Standells gravé fin 1965 pour Tower Records. HURLEY, en bon Cockney, change quelques mots, transformant la River Charles en Tamise et Boston en London. Le chant poussé sans effort et le riff de guitare monstrueux de la Gibson de Peter Gunn installent le titre en bonne place dans les classements de l'époque. Seconde reprise avec « Love Got Me », tiré d'une ballade Soul de Lee Roberts (antérieurement Arthur Conley) & The Sweaters. Autant dire que là, le groupe nous entraîne dans une autre dimension, la ballade devient un rock mid tempo imparable, les petits riffs de Gunn nous font rentrer insidieusement dans la transe avec l'apport des Rumors, la section cuivre attitrée du groupe. Preuve donc que nos taulards s'intéressent à la Soul. Troisième reprise avec « The Walk » un vieux titre de Jimmy McCraklin et l'un de ses rares succès pour l'écurie Checker en 1958. Enfin, quand on parlait de reprise, il faudrait plutôt dire réappropriation. La version originale était certes bien sympathique avec son sax flonflon et une guitare assez primaire. Bobby Charles en avait donné une version plus fun quelques années plus tard, mais les Inmates nous emmènent avec ce titre sur une autre planète. Riffs simples mais impayables, basse bien ronde et le chanteur qui donne ses consignes pour les pas de danse. Une chose est sûre, la danse a bien changé depuis 58. Le groupe se réapproprie vraiment le morceau avec élégance. Quatrième reprise avec « Midnight To Six Man » titre issu du second disque des PRETTY THINGS. La rythmique est bien en place, Gunn s'autorise des effets de larsen, le tempo plus saccadé est modernisé et prouve que les rockers sont dans leur élément dans le British Beat. Cinquième reprise avec un titre légendaire de Cochran qui n'aura en son temps connu curieusement qu'un petit succès, « Jeanie, Jeanie, Jeanie » auquel HURLEY a soustrait un N. Un vrai morceau de Rock n Roll agrémenté par l'harmonica du gallois Laurie Garman. Sixième reprise avec « Three Time Loser », compo de Don Covay popularisée par Wilson Pickett en 1966. Le titre a été repris dans des versions peu heureuses (Bonnie Raitt, Geno Washington) et plus près de nous par Robert Gordon et Chris Spedding. Nous ne voudrions pas paraître trop partisans, mais en dehors de la reprise en Louisiana Soul de Clifford Curry, c'est encore celle de nos Taulards qui paraît la plus intense. Le chant simple de Bill HURLEY permet de retirer les effets dramatiques de la version originale. Idem, les Rumors remplacent avantageusement les cuivres bourratifs et brouillons et le piano du single Atlantic. La guitare rythmique d'Oliver met en valeur les riffs de Gunn. Un morceau dépouillé de tout superflu. Beaucoup de reprises, me direz-vous ! Vous en reprendrez bien encore une dernière pour la route. Oh . Allez juste une dernière. « You're The One That Done it », une petite pépite de rockab mise en boite par Thomas Wayne (le frangin de Luther Perkins, guitariste de JOHNNY CASH) pour Fernwood, un petit label de Memphis. Gunn extirpe les effets exotiques de l'original, tandis que Bill HURLEY change légèrement le texte en incluant des « Rock Pete ! » incitant son guitariste à envoyer. On vous laissera méditer sur la richesse du refrain: « I'm looking at the moon, countin' all the stars - I got a burnin' fever and I know my heart on fire- and you're the one that done it- Oohw-Ooh.». Rassurez-vous, le groupe ne se contente pas de délivrer que des covers. Peter Staines, le pourvoyeur du groupe, place de remarquables compositions s'insérant à l'ensemble : le dynamique « Mr. Unreliable », le Rockin' « I Can't Sleep », « Jealousy » qui pourrait figurer dans n'importe quel disque des Stones période Brian Jones, « Back In History » un Rock early sixties, « I Can't Stop » et une petite pièce de choix « If Time Could Turn Backwards » une véritable broken heart song. En pleine période Punk, Post Punk et New Wave, The Inmates arrivaient à contre-courant, faisant fi des étiquettes. Entre Garage et Pub Rock, le chaînon manquant entre CREEDENCE CLEARWATER REVIVAL, Dr. FEELGOOD et DUCKS DELUXE.

Disc 2 (48:47)

 

SHOT IN THE DARK (1980)

  1. Talk Talk
  2. Tell Me What's Wrong
  3. So Much In Love
  4. Stop It Baby
  5. Waiting Game
  6. Crime Don't Pay
  7. Feelin' Good
  8. (I Thought I Heard A) Heartbeat
  9. Why, When The Love Has Gone
  10. Sweet Rain
  11. I Can't Make Up My Mind
  12. Show You My Way
  13. Some Kinda Wonderful
    Bonus Tracks :
  14. Jealousy
  15. Sweet Rain
  16. Tallahassie Lassie
  17. (I Thought I Heard A) Heartbeat

Review (Forces Parallèles) : Le succès de First Offence, premier disque du groupe, est tout juste digéré que Radar Records s'empresse d'envoyer ses cinq taulards en studio. Il faut dire que le groupe a multiplié les concerts, jouant dans des salles remplies à craquer et que l'entente musicale augmente naturellement. Cet empressement est logique car le label est sur le point de se faire bouffer tout crû par le groupe Warner. Ce second opus est encore supervisé par Vic Maile et sort dans les bacs fin 1980. Cette fois, plus de pochette à la STONES, le visuel dévoile les comparses debout dans une rue et de nuit. D'après le feu rouge, la devanture d'une échoppe et des panneaux indicateurs on en déduit qu'on est en Angleterre. Selon certains journalistes Shot In The Dark ("Un Tir Dans La Nuit") pourrait faire référence à l'assassinat de John LENNON. Je suis assez sceptique sur cette allégation, à l'époque du meurtre, le disque était déjà pressé, il aurait fallu se montrer plus que prompt pour changer son titre et refaire la pochette. Non, ce titre est un malheureux concours de circonstance, et certains journalistes adeptes de la rumeur ou du complot ont cru y déceler un hommage. Fermons la parenthèse. Ce second opus est dans la continuité de leur premier bébé, mais cette fois l'effet de surprise est moins grand, moins frappant. Il n'est en effet pas de plus grand moment que celui de la naissance de son premier enfant, surtout quand il est beau et expressif. L'arrivée d'un petit frère ou d'une petite sour, si beaux soient-ils, est en général moins marquant, même si certains auront tendance à préférer le cadet. C'est un peu pareil pour un disque, sauf que quand il ne plait pas ou plus on peut l'échanger, le vendre, le donner, le mettre au rebut ou tout simplement l'oublier. Refermons la parenthèse ! Donc, cet album reste dans la même lignée que le précédent, la cohésion s'affirme de plus en plus, mais la formation jouait sur scène parfois cinq à six fois par semaine. Le répertoire reste donc orienté dans une veine Rock de premier choix. Peter Gunn (Peter Staines) demeure le principal pourvoyeur avec six compositions, alors que le batteur Jim Russell contribue à « Show You My Way ». Le groupe propose donc sept originaux sur treize plages. Commençons par étudier ces compos : "Tell Me What's Wrong" place d'entrée l'auditeur dans l'atmosphère, The INMATES ne sont pas là pour faire du tricot, le vocal efficace et superbement maîtrisé de Bill Hurley est superbement auréolé par les guitares de Gunn et Oliver. L'énergique "Stop It Baby" diffuse un riff tenace, le vocal est rageur et Gunn délivre un court solo. "Waiting Game" permet de laisser reposer les soupapes, le chant est toujours aussi opérant et permet de maintenir la tension, la rythmique bien en place permet à Gunn de lancer de sobres gimmicks. La formation est aussi à l'aise dans des pièces plus R&B comme un atteste "Crime Don't Pay", un mid tempo dans lequel Tony Oliver prend les commandes. Premier morceau de la face B "Heartbeat" deviendra vite l'un des titres fétiches du groupe, les riffs de guitare légèrement décalés font encore une fois merveille. Place à une petite ballade avec "Sweet Rain" qui pourrait s'inscrire dans un registre Northern Soul, la guitare de Tony Oliver prend encore les commandes tandis que le bruit de la pluie est renforcée par les chours. Somptueux! Après ce moment d'accalmie, "I Can't Make Up My Mind" un court rockab vient booster le ton. "Show You My Way" s'inscrit totalement dans la sonorité INMATES, les riffs de guitare ne relâchent jamais la tension tandis que le chant expressif apporte d'avantageuses variations. Si First Offence proposait d'habiles et judicieuses reprises, ce second disque présente lui aussi de superbes trouvailles que le groupe se réapproprie carrément. Première surprise avec "Talk Talk" un proto punk de MUSIC MACHINE gravé en 1966 pour Original Sound. La version de nos Taulards est épurée, plus de grosse ligne de basse ni d'orgue farfisa. Les guitares n'arrêtent pas de relancer la machine pour une version plus enjouée que celle d'ALICE COOPER, trop sombre et trop death à mon goût. Seconde bonne pioche avec "So Much In Love" composition du tandem Jagger/Richards jamais enregistrée par les STONES. Ce titre repris par d'obscurs petits groupes britanniques (The Mighty Avengers, The Herd (avec Peter Frampton), Charles Dickens dans une version à la Herman's Hermit) connait là une véritable résurrection. Oliver à la rythmique est imperturbable tandis que Bill Hurley s'impose au chant. Etonnante interprétation du standard Sun de Junior Parker "Feelin' Good". Ce classique a connu moult interprétations sous divers titres ("Feel So Good", "Looking Good", "I Wanna Boogie", sans parler de SAVOY BROWN qui s'accrédita le morceau sous le nom de "Savoy Brown Boogie"). Si certains, dont votre humble chroniqueur, ont une préférence pour la version originale, peut être rentrée dans nos inconscients collectifs, le titre a connu de savoureuses reprises (Otis Spann, MAGIC SAM, CUB KODA et plus tardivement les anglais NIGHTPORTERS), la version des INMATES rivalise avec celles des artistes précités. Un véritable feu d'artifice, une tuerie de boogie rock ! Autre reprise "Why, When The Love Has Gone" composée par Ivory Joe Hunter (qu'il n'a jamais enregistré) gravée par les ISLEY BROTHERS pour la Tamla Motown en 1968. Nos anglais prouvent qu'ils sont encore dans leur élément en durcissant ce R&B. Dernière bonne pioche avec "Some Kinda Wonderful", une petite pépite de John Ellison leader des Soul Brothers Six. Le titre connaîtra diverses interprétations (GRAND FUNK RAILROAD, Conway TWITTY, Buddy GUY pour ne citer que les principales). Contrairement à leur concitoyenne Joss Stone qui massacrera allègrement le morceau, le groupe fournit une remarquable prestation avec une rythmique impeccable, de bons riffs et un chant qui sait se faire sensible. Shot In The Dark confirme largement le précédent disque, mais souffrira d'un certain manque de promotion de la part de WEA, grosse firme peu incline à mettre ses billes dans un groupe sous médiatisé et dans un répertoire à contre feux des courants de l'époque.

Disc 3 (43:10)

 

HEATWAVE IN ALASKA (1982)

  1. She's Gone Rockin'
  2. Something About You
  3. Long Distance Man
  4. Broken Hearted
  5. You Can Bet (A Broken Heart)
  6. Remember, I've Been Good To You
  7. Three Little Sisters
  8. Unhappy Boy
  9. Yeah Yeah Yeah
  10. On The Beat
  11. Who's Foolin' Who
  12. Send Some Of Your Loving (My Way)
    Bonus Tracks :
  13. Me And The Boys
  14. Betty Lou

Review (Forces Parallèles) : On ignore où The INMATES ont déniché un tel titre « Heatwave In Alaska » traduisible par « Coup de Chaud en Alaska ». Tout bien réfléchi, quand on se penche sur le climat sévissant dans cet ancien territoire russe, le titre n'est pas aussi idiot qu'il en a l'air à première vue. Jack London a écrit que l'Alaska était le seul pays où le whisky pouvait geler et servir de presse-papiers une longue partie de l'année. En clair, on se les gèle là-bas et le répertoire des taulards ne peut qu'apporter un coup de chaud. Ce troisième album aurait pu être celui de la consécration pour les INMATES après deux albums vifs et novateurs. Aurait pu, dis-je, car malheureusement WEA a décidé de laisser le producteur Vic Maile au placard et de prendre à sa place Stuart Colman, un ancien membre de The Flying Machine, groupe qui ne laissa pas un souvenir impérissable. Colman venait de toucher sa période de grâce en jouant de la basse et en produisant le rockeur gallois Shakin' Stevens. Il paraît maintenant évident que WEA a essayé de flirter sur le succès du gallois en prenant une limace à la place d'un visionnaire du Pub Rock. Avec ce changement de production, WEA manifestait son envie de lisser et polir la sonorité du groupe, on se demande bien pourquoi. A la sortie du disque, une partie de la presse dite spécialisée allait lapider le disque. Soudainement, certains journaleux pensaient que les INMATES seraient bienheureux si on leur trouvait un place en cellule . . les mêmes journaleux qui crièrent au génie quand sortit cinq ans plus tard le « Live In Paris » dans lequel nos taulards rendaient hommage aux BEATLES. Restons mesurés, « Heatwave In Alaska » n'est pas le meilleur disque du groupe, mais il demeure aujourd'hui encore bien au-dessus de la production Rock' n' Roll de l'époque. Ecrémons un peu le contenu : on retrouve 7 compositions pour un total de 12 titres. Ce sont les originaux qui attirent tout de suite l'oreille : « She's Gone Rockin » de Ben Donnelly s'avère une ouverture imparable, gros riff caractéristique de Peter Gunn, rythmique bien en place. Que du bonheur ! Viennent ensuite deux mid tempo efficaces « Long Distance Man » et « Broken Heart ». Russell est impérial à la batterie sur le premier, la basse bien ronde ronfle merveilleusement, un vrai métronome et les cuivres mettent en relief le vocal de Bill Hurley. Place à un rockab moderne avec « Three Little Sisters », tout est en place, le piano, la rythmique, la gratte de Peter Gunn qui s'offre un bref solo, sans parler d'un chant habité et vivant. Petite coupure avec « Unhappy » un slow rock dans lequel le vocal de Bill Hurley s'exprime totalement. Un conseil, poussez les meubles en écoutant « Yeah Yeah Yeah » un vrai Rock' n' Roll avec piano déchaîné, section cuivre sans cesse dans la relance, guitare incisive et un chanteur qui lâche le frein. En clôture, « Send Some Of Your Lovin', My Way » est un morceau ambigu, à cheval entre Rock et New Breed R&B, titre qu'il aurait été judicieux de placer au milieu. Attaquons la partie la plus délicate, celle des reprises. Alors que la formation a le don de transformer de vulgaires bijoux de pacotille en pures pépites, là le groupe fait presque chou blanc ! On peut penser que le choix de ces covers a germé dans la tête de Stuart Colman et non dans celle du groupe. « Something About You » un titre des Four Tops demeure certes meilleur que l'original très guimauve, mais pourquoi une telle abondance de cuivres et de piano pour un titre surproduit qui devient fourre-tout. La ballade de Phil Everly « You Can Bet (A Broken Heart) » (déjà insipide au départ) ne correspond guère au répertoire du groupe, de plus la surproduction de Colman nuit au morceau. Le producteur semble avoir fait du cockney boy un chanteur de Soul sixties, la preuve avec « Remember, I've Been Good To You » une reprise de Wilson Pickett dans laquelle Hurley parvient à tirer les marrons du feu. « On the Beat » fait office de remplissage. Dernière reprise « Who's Foolin' Who ? » petit hit de Bobby Blue Bland en mid tempo qui aurait pu accrocher l'oreille s'il n'avait pas été autant produit. Si Bill Hurley a souvent déclaré que c'était leur plus mauvais album, Peter Gunn déclarait au contraire qu'il ne fallait pas sous-estimer « Heatwave In Alaska ». Restons prudent. Ce troisième opus, s'il reste agréable à l'écoute et certainement bien supérieur à la production Rock de l'époque, figure un ton en dessous de ses deux prédécesseurs. L'effet de surprise s'amoindrit et la production trop présente empêchent ce disque de récolter une note maximale.

 

Label : Lemon Recordings

Release Year : 2017

Review (Louder Than War) : Legendary pub-rockers The Inmates get their first three albums reissued in a neat 3CD clamshell box. Louder Than War's Craig Chaligne reviews. The Inmates were the archetypal pub-rock band, coming onto the scene in 1978, almost two years after the pub-rock craze started dying down. They kept the flame of this much-maligned genre going for three decades, criss-crossing Europe year in year out to bring their high energy rock'n'roll to the clubs on the continent. This set issued by Cherry Red's Lemon label compiles their first 3 LP's. The band was fortunate enough to have their first two albums produced by Vic Maile, a former Pye engineer in the sixties and maverick record producer in the seventies and the eighties. Maile operated from his own recording studio in Rickmansworth where his understanding of Rock'n'Roll plus the considerable amount of vintage gear he had accumulated enabled him to bring out the best of bands as diverse as Motorhead, Brinsley Schwarz and of course The Inmates. Maile passed away too early but before his death he confided to Peter Gunn (The Inmates's guitarist and main songwriter) that he regarded "Shot In The Dark" as his best production job. Their debut "First Offence" starts with an almighty bang with their cover of The Standells's "Dirty Water". Already a garage-rock classic in its original version, it becomes here a menacing hymn to London with a noticeably fatter guitar sound and Bill Hurley's growl acting as the icing on the cake. Lots of bands of The Inmates's era had trouble transferring their power a a live act to tape but "First Offence" is a great album. Arthur Conley's "Love Got Me" shows the band's soul side with its horn punctuations. The first original song "Mr.Unreliable" features an excellent driving bass line on the choruses while "The Walk", an early rock'n'roll song published in 1958 get The Inmates steroid shot. The frantics "Jealousy" and "Back In History" both penned by guitarist Peter Gunn prove the effectiveness of the bands twin guitar approach. An excellent cover of The Pretty Things's "Midnight To Six Man" manages to equal the original in its aggression. As was the normal trend in these days, the band were back in the studio less than a year later to record their follow up. With three albums released in the space of three years plus all the touring in between, it's no wonder that Bill Hurley called it a day (temporarily) at the end of 1981."Shot In The Dark" recorded again with Maille manning the console starts with another garage rock anthem, The Music Machine's "Talk Talk" covered in The Inmate's style, it doesn't strike as hard as the band's take on "Dirty Water" put it still is a great way to start a record. The Gunn original "Tell Me What's Wrong" is a bonafide rockabilly classic with a spot on vocal by Hurley. It has often been said that The Inmates carried the spirit of The Stone's original recordings, however far from picking an obvious Jagger-Richard composition, the band chose the slighly merseybeat-ish "So Much In Love You" never recorded by The Stones. Peter Gunn comes up with some great originals, the jangly "Crime Don't Pay"sees Hurley at his most theatrical while "(I Thought I Heard A) Heartbeat)" remains one the bands greatest songs (make sure you check out the live version on their live album "In The Heat Of The Night"). Their third LP "Heatwave In Alaska" sees them work with Shakin Stevens's producer Stuart Coleman. As explained in the liner notes by Michael Heatley, this was a decision by WEA who had absorbed Radar Records by that point. This kind of situation doesn't usually generate the setting for a good recording atmosphere but the Coleman-Inmates association proves to be a successful one. The sound might be a bit more polished and radio friendly than on "First Offence and "Shot In The Dark" but opener "She's Gone Rockin'" penned by bass player Ben Donnelly proved they still rock with considerable aplomb. Bill Hurley shines on a cover of The Four Top's "Something About You" which also benefits from the presence of keyboard studio wizard Pete Wingfield (one hit wonder with his doo-wop homage "Eighteen With A Bullet") and sax master Junior Walker who happened to be playing in London at the time of the album's recording. The band's soul side really comes to the fore here, Peter Gunn writing some tailor made songs for Bill Hurley's fantastic voice ("Broken Hearted"). The band cover The Everly Brothers with a power pop version of "You Can Bet (A Broken Heart)"while drummer Jim Russell makes his songwriting debut with an excellent rockabilly romp titled "Three Little Sisters". Peter Gunn again proves he can churn out great rockers at will with "Yeah Yeah Yeah". The bluesy "Who's Foolin Who" with its sleazy shuffle is followed by another soulful Gunn original ("Send Some Of Your Loving My Way"). Their version of NRBQ's "Me And The Boys" issued as a standalone single (with a gritty little original called "Betty Lou" as B-Side) are a nice addition to an album available on CD format for the first time.

Review (Louder Sound) : The Inmates rocked. That's all you need to know, really. 'Maximum R&B' is what it was once called, and that's what these mean, lean London pub rockers played: blues-fuelled R&B, stripped back to the bare essentials. This music was all about the riff. If the riff wasn't there, the song was nothing. Think Dr. Feelgood, think Eddie & The Hot Rods (whom the Inmates later shared a singer with, when original shouter Bill Hurley became ill). It's the kind of music you don't want to meet down a dark alley. The first three 'classic' albums, from before Hurley's illness, are represented here - 1979's First Offence, which spawned the near-monster hits The Walk and a blistering cover of The Standells' Dirty Water; 1980's poppier but still brooding Shot In The Dark; and 1981's 'eclectic' Heatwave In Alaska.

Review (All About The Rock) : Pub Rock & R&B legends The Inmates, finally have their 1st 3 classic albums re-issued, remastered, expanded upon & all housed in a very tidy clam-shell box. Firmly planted in the vein of The Rolling Stones, The Inmates are as dirty as it got when the aforementioned Stones had a wash. First album First Offence spawned the international hit single Dirty Water & the UK hit The Walk. First Offence is an incredibly raw album & you'll be lucky to find a single overdub. The added bonus of non album tracks Danger Zone & Talkin' Woman is great as these were only available as B-sides on Dirty Water & The Walk Their second album in this box, Shot In The Dark, is slightly more polished. A prime example of this is the single (I thought) I Heard A Heartbeat which wouldn't sound out-of-place on a Creedence Clearwater Revival album. This album has such a great boogie version of the John Ellison/Soul Brothers Six classic, Some Kind Of Wonderful. The final album in this box, Heatwaves in Alaska is the most elcetic. From Status Quo boogie (She's Gone Rockin'), 50's rock n roll (Three Little Sisters) & blues (Who's Foolin' Who) this is a serious party album & would've been killer in the dance halls back in the day too. All 3 albums sound amazing & they have aged enormously well. Especially with the pub rock/R & B revival that's going on at this current time of writing. Well worth an investment. For what this box set will retail at is cheaper than what you can buy the 3 albums + the 9 singles (just for the B-Sides) for (correct at time of writing). Also this is incredibly well packaged & the liner notes that come in the enclosed booklet are great. For fans of The Who, Rolling Stones, Dr. Feelgood.

Review (Amped) : In the late '70s, the Rock world was being turned on it's head by Punk and New Wave. The pretentious 'old guard' (i.e. Prog rockers, Folk singer/songwriters, Pop stars, etc.) were handed their walking papers by the press, who latched onto the shouty, belligerent Punk kids. By '79, you were more likely going to read about the exploits of Sex Pistols, The Damned and The Clash before you'd stumble upon a review of ELP's latest live gig. And by that time, reviews of ELP, Yes and the like were leaning towards scathing. However, while the press fell over themselves to discover the latest Punk craze, Pub Rock and British Rhythm & Blues was also a happening thing. Dr. Feelgood were already established and Nine Below Zero were on their way to becoming legendary. While not always recognized as such, The Inmates were certainly one of the best of the Pub/R&B bunch (in fact, they still are!). With Cherry Red's three CD box set, THE ALBUMS 1979-1982, The Inmates are finally receiving the credit and attention that they deserve. Containing the band's first three studio albums (plus bonus tracks), this is a long over-due look at the band's excellent early output. In 1979, there was nothing more inspiring than to be driving around town and hear the opening notes of "Dirty Water" blasting through car speakers. While the song was not penned by the band - it was written by Ed Cobb and originally recorded by The Standells in 1965 - The Inmates made it their own. It also received plenty of airplay on 'Modern Rock/New Wave' stations like KROQ in L.A. Taken from their debut album FIRST OFFENCE, "Dirty Water" was the band's only hit in the U.S. Yet, like many bands, they had a load of tracks that could have been just as popular had they received airplay. FIRST OFFENCE is a solid album from beginning to end. On the album, the band's edgy Rock 'n' Roll is more '60s Rolling Stones than Punk Rock, although the energy of British music of that era is rushing through The Inmates' veins. Bill Hurley's vocals are Jagger-esque while the band's authentic Rock steam offers up a mix of Stones and American Garage Rock. Sure, it's retro, but Pub and R&B was always about traveling back to Rock's roots. A mix of originals and covers, FIRST OFFENCE is nothing short of a great British R&B/Rock album. You can feel the sweat dripping from the speakers. Vic Maile's production may not have transferred their live energy to the studio but he sure made them sound great! 1980'S SHOT IN THE DARK is also an energetic blast of pure Rock fun. Produced by Maile again, the band sounds more confident and their originals blend well with their choice of covers. Tracks like "(I Thought I Heard A) Heartbeat" and "Why, When The Love Has Gone" should have been big hits back in the day. While "Stop It Baby" sounds like a label-requested retread of "Dirty Water," the rest of the album solid back to front. Their take on the Jagger/Richards rarity "So Much In Love" is ace. "Crime Don't Pay," "Sweet Rain" and "Waiting Game" are other high points. Chartwise, the album didn't perform as well as the debut but it is equally exciting and fun. The quality control level is quite high on the album, especially when the band attempts to add other influences beyond those that shaped FIRST OFFENCE. Perhaps in a bid to achieve some commercial success, 1981's HEATWAVE IN ALASKA blends the British R&B sound of the first two albums with touches of Rockabilly, Pub Rock and Pop. However, the album still retains the The Inmates' rock 'n' roll swagger. Squeeze fans will take delight in the band's Difford & Tilbrook-penned "On The Beat," which is certainly quirky and closer to the Rockabilly feel of "Messed Around" than early Squeeze Pub rockers like "Cat On A Wall." Though some of the tracks were influenced by the Rockabilly revival that was sweeping the UK at the time, the band sticks to their Pub/R&B roots for the most part. "You Can Bet (A Broken Heart)" - written by Phil Everly - is reminiscent of Ian Gomm's early solo work. "Remember, I've Been Good To You" is a blissful slice of soulfulness from The 'Mates. Even the band's originals (penned, for the most part, by guitarist Peter 'Gunn' Staines) sound like Rock standards at this point. Perhaps not as raw as FIRST OFFENCE, HEATWAVE IN ALASKA is yet another fine album by those chaps in The Inmates! THE ALBUMS 1979-1982 is a trip back in time yet remains timeless in every way. If you love Dr. Feelgood, Nine Below Zero, Kursaal Flyers, Brinsley Schwarz, Tyla Gang and the rest of the scruffy Pub legends, then you need this. It's also perfect if you just love some great Rock 'n' Roll!